Le 17 mai, les conviés ont pu échanger et comprendre l’enjeu de la QVT sur le secteur médico-social.
Cet évènement, c’était : plus de 120 invités, des interventions captivantes et des exposants aux solutions innovantes !
La crise sanitaire que nous traversons a mis en lumière des difficultés de recrutement au sein des EHPAD, faute de candidats disponibles, en particulier sur les métiers en tension, révélant une problématique d’attractivité sectorielle.
Le travail en EHPAD, souffrant d’une image dégradée, est souvent perçu comme difficile et peu rémunérateur, ne suscitant que peu d’engouement.
Les mesures récemment engagées par le Gouvernement dans le cadre du Ségur de la Santé, devraient probablement contribuer à améliorer l’attractivité des EHPAD publics via une revalorisation salariale, pour une catégorie d’acteurs seulement ; le « levier rémunération » ne solutionnant pas durablement à lui seul le problème d’attractivité rencontré, des marges de manœuvre intéressantes restent encore possibles par l’intermédiaire du développement de la Qualité de Vie au Travail (QVT).
Dans les EHPAD publics, les actions de QVT majoritairement engagées jusqu’à maintenant (DUERP, prévention des TMS et Risques Psycho-Sociaux, amélioration des conditions de travail, etc.) ne constituent pas un élément de différenciation valorisé par les candidats éventuels dans leur choix mais seulement une réponse à des obligations légales ne permettant pas aux EHPAD de se démarquer favorablement aux yeux de leurs cibles de recrutement.
Le modèle QVT classique engagé au sein des EHPAD publics ne semble pas adapté au profil et aux attentes de la génération qui entre actuellement sur le marché du travail (génération dite Z) : un public exigeant, en veille professionnelle permanente, très mobile et par ailleurs fortement attaché à concilier vie professionnelle et vie personnelle ; cette jeune génération n’apparaissant pas davantage sensible à une carrière « à vie » que peut offrir le service public.
Parallèlement à cela, de nouveaux modèles QVT en vigueur, pour certains étrangers, s’intéressent notamment aux questions du bien-être/bonheur des salariés d’une part et/ou aux développement d’avantages plus individualisés, d’autre part. Ces modèles en question agissent favorablement sur l’engagement des salariés, la motivation ou encore le sentiment d’appartenance, améliorant mécaniquement l’attractivité et la fidélisation des compétences, via une marque employeur forte.
La qualité de vie des personnes âgées en EHPAD étant dépendante de la qualité d’accompagnement des professionnels, la QVT constitue, dès à présent, un levier de performance pour les EHPAD Publics.
De plus, les évolutions socio-démographiques auxquelles les pays est confronté, mais également l’évolution des attentes et besoins de la personne âgée et aidants poussent les EHPAD à s’adapter en élargissant leur spectre d’action et de compétences. La capacité des EHPAD à, d’une part attirer les talents nécessaires et/ou compétences nouvelles et à, d’autre part, être en mesure de les fidéliser constituera un facteur clef à son succès ; la politique QVT engagée au sein des établissements constituera quant à elle un enjeu de nature stratégique pour le devenir des EHPAD publics.
Le secteur faisant l’objet de toutes les attentions depuis le scandale qui a touché le secteur privé lucratif et dans une période d’élections présidentielles, le sujet des EHPAD est devenu incontournable. Aujourd’hui, plus que jamais, le modèle EHPAD doit évoluer pour s’adapter ; les démarches de QVT, favorisant l’épanouissement au travail, apparaissent comme une solution dont le secteur public des EHPAD doit s’emparer.